domingo, noviembre 27, 2005

La Noyée


Tu t'en vas à la dérive sur la rivière du souvenir, et moi, courant sur la rive, je te crie de revenir.
Mais, lentement, tu t'éloignes et dans ta course éperdue, peu à peu, je perds tout mon terrain.
De temps en temps tu t'enfonces dans le liquide mouvant; ou bien, frôlant avec ta violence,tu hésites et tu ne m'attends pas.
En te cachant la figure dans ta robe retroussée, de peur que ne te défigurent et la honte et les regrets.
Tu n'es plus qu'une pauvre épave, chien crevée au fil de l'eau.
Mais tu veux que je suis ton esclave et je reste ton esclave! Et plonge dans le ruisseau et tu ne veux pas voir que celles-ci en nous noyant à aux deux et nous nous mourons peu à peu.
Mais tu ne penses pas quand le souvenir s'arrête et l'océan de l'oubli nous séparez brisant nos coeurs et nos têtes, a jamais, nous réunit.
Jamais nous ne réunirons pas.